20 mai 2006

Rénovation du stade du Crossing

Le stade du Crossing est l'un des derniers chancres qui ternissent l'image de Schaerbeek.

Qui se souviendra qu'il hébergea, en 1958, une équipe de division 1 ?
Qui se souviendra du concert mythique de BOB DYLAN en 1976 ?
Qui se rappellera de l'animation tout alentours les jours de match ?

Aujourd'hui, il pourrit sur pied et n'offre plus aux deux clubs résidents, aux nombreux autres clubs qui y jouent et à tous les usagers de la salle omnisports un confort digne de ce nom. La commune l'entretient et le répare vaille que vaille, mais il est trop abimé en raison de la déglingue des années NOLS. Il faut le rénover de fond en comble. Un tel investissement se monterait à près de 12 ou 13 millions d'euros et la commune ne dispose pas d'une telle somme.

C'est pourquoi, nous avons mis au point, en 2002 une stratégie originale : inscrire la rénovation du stade dans le financement du gouvernement fédéral (appellé accord Beliris). Auparavant, seul le stade du Heysel avait bénéficié d'un tel financement fédéral. Aidé par Louis Michel, alors vice-premier ministre, un premier budget de 300.000 euros a été acquis en 2003 pour financer les études architecturales. Il a fallu deux ans pour que le service fédéral désigne le bureau A2RC. Il n'a entamé sa mission qu'en juin 2005. Une première esquisse de rénovation nous a été présentée en novembre 2005 : elle reprend un grand nombre des demandes de la commune, des clubs résidents et des riverains. Mais elle reste étonnante sur plusieurs points. De plus un budget de 4,5 millions d'euros a été réservé pour les travaux, mais le projet présenté coûterait 17 millions d'euros !

Ce jeudi, la commune organisait une réunion d'information sur le sujet.

Accompagné des échevins Michel De Herde (Infrastructures sportives), Saït Köse (Sports et Finances) et Christine Smeysters (Urbanisme), nous avons expliqué le projet aux riverains. Le débat a permis de dégager plusieurs questions que les autorités communales relaieront auprès du service fédéral Beliris, seul maître d'ouvrage.

  1. Ainsi, pourquoi prévoir un stade de 4.000 place alors que l'Union Saint-Gilloise, qui joue en division 2, ne compte que 2.000 places ?

  2. Pourquoi prévoir une salle polyvalente à la place des terrains de tennis ? Il n'est nul besoin de supprimer de la verdure et il existe d'autre lieu pour une salle sportive. La quartier ne souhaite en tout cas pas de salle des fêtes.

  3. Comment organiser le stationnement lors de grands évènements sans nuire au quartier ?

  4. Comment financer le projet étudié par le service fédéral ?

  5. En l'absence de financement, quand la rénovation verra-t-elle le jour ? Une demande de permis de bâtir sera-t-elle introduite ou ceci n'est-il que poudre aux yeux ?